Encore une grosse rafle à Barbès.
Ce Jeudi 17 octobre, vers 13 heures, des groupes de deux à trois civils
du commissariat de la Goutte-d’Or, patrouillent dans le quartier et
arrêtent au faciès plusieurs dizaines de personnes. Elles sont emmenées
dans un camion de flic stationné sous le métro qui une fois plein, se
dirige vers le commissariat de la rue de Clignancourt. À au moins trois
reprises le camion et les civils reviennent faire leur même sale boulot.
Au commissariat quelques personnes sont relâchées et la plupart
emmenées au centre de rétention de Vincennes. Des personnes solidaires
ont tenté à leur petit nombre d’empêcher des arrestations en prévenant
les gens sur place que les flics sont en train de contrôler. Ça dure au
moins jusqu’à 20 heures. Heureusement, une bonne nouvelle vient briser
la routine des rafles : une vitre de la porte arrière du camion des
flics cède sous les coups portés par les arrêtés et quatre personnes
parviennent à s’échapper.
Le même jour, des lycéen-ne-s sont descendu-e-s dans la rue et ont bloqué une vingtaine de lycées à Paris.
Ils/elles sont des milliers, contre les expulsions, notamment celles
d’un lycéen, Khatchik, expulsé le 12 octobre et d’une collégienne,
Léonarda, expulsée le 9 octobre. Une manifestation est organisée place
de la nation et ça part dans tous les sens, en plein de petits cortèges
qui remontent vers Bastille, République et les grands boulevards. Sur le
chemin, ça gueule, du mobilier urbain est pété, une ligne de CRS est
enfoncée, tandis que les syndicats lycéens et les (futurs) politiciens
appellent à rester en ordre. La pression des flics, notamment des
civils, se fait de plus en plus forte et la manif finit par se disperser
sous les gazs lacrymos avec quelques arrestations. Mais dans d’autres
endroits de Paris des petites manifestations continuent d’avoir lieu.
Le lendemain, vendredi 18, une nouvelle manifestation est appelée. Encore des lycées bloqués et des milliers de lycéen-ne-s dans les rues (les profs n’étaient qu’une poignée, bel effort de solidarité pour les autres !). Le cordon de tête tenu par les syndicats lycéens et étudiants et par le front de gauche se fait déborder et la tête de la manif pousse la ligne de CRS qui se fait caillasser jusqu’à l’arrivée.
On aurait aimé que les manifestant-e-s aillent à Barbès pour relier ces réalités. Mais pour ça, pour l’instant, manquent des liens et des solidarités qui restent à construire pour mettre à bas ce monde de flics et de barbelés.
Le lendemain, vendredi 18, une nouvelle manifestation est appelée. Encore des lycées bloqués et des milliers de lycéen-ne-s dans les rues (les profs n’étaient qu’une poignée, bel effort de solidarité pour les autres !). Le cordon de tête tenu par les syndicats lycéens et étudiants et par le front de gauche se fait déborder et la tête de la manif pousse la ligne de CRS qui se fait caillasser jusqu’à l’arrivée.
On aurait aimé que les manifestant-e-s aillent à Barbès pour relier ces réalités. Mais pour ça, pour l’instant, manquent des liens et des solidarités qui restent à construire pour mettre à bas ce monde de flics et de barbelés.