Ce
matin du 15 mai à 6h, une équipe de quatre flics de la BRDP (Brigade de
Répression de la Délinquance à la Personne) a effectué une perquisition
chez Dan, un compagnon habitant à Belleville. Cette perquisition fait
suite à de nombreuses tentatives restées sans réponses : courriers
simples, lettres avec recommandé, coups de téléphone, convocation de
proches...(Voir le texte « Nouveau coup de pression suite à un tract »).
Les flics cherchent toujours les auteurs du tract « Correspondants de nuit, des agents de la guerre aux pauvres ».
Jusqu’à 7h30, ils ont réalisé une audition concernant deux procédures
différentes : une enquête préliminaire pour « provocation à la
commission d’une infraction non suivie d’effet », ainsi qu’une
commission rogatoire pour diffamation, apparemment sous l’impulsion de
la mairie de Paris, qui pour accélérer la procédure, n’aurait pas hésité
à payer la justice (1500 euros, dixit les flics). L’instruction
principale est menée par Anne-Julie Paschal.
Un ordinateur ainsi qu’un disque dur
externe ont été saisis et placés sous scellés, quelques photos ont été
prises dans l’habitation du compagnon. Ils ont également pris l’identité
d’une compagnonne présente dans l’appartement.
D’une pierre, deux coups : en plus de
faire chier par la saisie du matériel, les flics savent bien qu’ils vont
réussir à perturber et retarder la réalisation et la sortie de Lucioles, bulletin anarchiste de Paris (qui risque fort de sortir un peu plus tard...).
Alors que six camarades sont
actuellement jugés au TGI de Paris, notamment sous l’inculpation
« d’association de malfaiteurs à visée terroriste », que tant d’autres
affaires s’éternisent (Chambéry, Labège, « machine à expulser »...), et
que partout dans le monde, en Europe et ailleurs, des anarchistes se
trouvent dans le collimateur de l’Etat, la répétition de ce genre de
banals coups de pression n’étonnera personne.
Même pas peur !
A bas l’Etat et ses laquais.
A bas l’Etat et ses laquais.
Quelques contributeurs au journal Lucioles.
N.B. : La BRDP, qui se présente
elle-même comme une « antichambre de la section antiterroriste » (dixit
les flics) est spécialisée dans la répression de la diffamation, jusqu’à
la menace nominative. Ils se sont déjà illustrés pour leur enquête sur
le texte « Analyse d’un dossier d’instruction antiterroriste » dans laquelle ils avaient interrogé un compagnon soupçonné d’animer le blog « Même pas peur », puis Olivier et Camille lors de leur arrestation en janvier 2011 par la section antiterroriste.