Dans la nuit du 13 au 14 juillet 2010, pendant que certains communiaient dans le sacro-saint engouement de la connerie nationale, la rue Olivier Métra se faisait joliment redécorer, les vitrines des “petits commerces” volant en éclats et les pares-brises des voitures se retrouvant défoncés. Réaction à quelques articles de journaflics (toutes les citations viennent de chez eux)...
Selon les journalistes et les habitants, ce saccage aurait été l'œuvre de plusieurs dizaines de personnes, entendre ici “jeunes-méchants-désaxés-mal éduqués-sans repères-à casquette”, déterminés, tels des robots de l'Apocalypse, à “systématiquement” tout détruire. Des décérébrés agressifs quoi. Ces jeunes foufous du 14 juillet auraient pris la peine de mettre les lampadaires hors service (bien joué), avant de s'exprimer dans un joyeux bordel destructeur à coup de parpaings et de barres de fer.
Bien entendu, tout le monde n'a pas vu cette petite sauterie d'un bon œil. S'est alors créé un collectif, baptisé “Olivier Métra 13/07/10”, par le biais duquel des habitants de la rue ont déposés conjointement 14 plaintes contre X, pour “dégradation de biens, mise en danger volontaire de la vie d'autrui et blessures psychologiques profondes infligées de façon prolongée et répétée”.
Ces plaintes, accompagnées d'une pétition de soutien qui aurait été signée par plus de cent habitants du quartier, ont été déposées le 17 Décembre 2010 auprès du Procureur de la République de Paris (crève). De braves gens bien décidés à punir ce qu'ils considèrent comme le “résultat d'un sentiment d'impunité que certains jeunes développent à ne jamais être inquiétés”.
Les habitants auraient donc tous subis des “blessures psychologiques profondes et répétées” et comme le précise si finement un honnête citoyen : “en l'absence de répression [ce phénomène] ne peut qu'augmenter”. Notre belle équipe de citoyen reconnaît néanmoins que “réponse sécuritaire ne règlera pas tout”: “ Il faut aussi une action sociale. Dans notre quartier, il y a vingt à trente jeunes qui posent des problèmes. Il faut leur donner des portes de sortie en leur trouvant un travail. Des commerçants du quartier l'ont bien compris et ont permis à certains de rentrer dans le droit chemin en leur proposant un emploi chez eux.” Rentrer dans le droit chemin par le travail, en voilà un programme alléchant!
“ Il faut cibler chaque action pour faire des choses simples avec peu de moyen .[...] La mairie et le commissariat sont trop loin du terrain pour analyser la situation et apporter des solutions concrètes. En tant qu'habitants, nous pouvons les aider à faire ce diagnostic.[...] Si notre action résout ce problème précis de la semaine du 14 juillet, nous pourrons passer à un autre objectif. C’est une méthode par étape pour retrouver un quartier sûr. Nous voulons agir sur le long terme avec des résultats concrets. “ Heureusement qu'on peut faire confiance aux collabos pour travailler main dans la main avec les flics et les élus. Sinon, où irions nous ma bonne dame?
Heu... Mettre une ville en cendres peut-être?