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Brèves - avril 2013

1,2,3… Le 4 avril, dans le comico du VII, un keuf s’est suicidé. Le 2, un autre flic, à Denain (59), a mis fin à ses jours lui aussi. Le même jour, à Saint Germain-Laxis (77), rebelote : c’est le tour de Noël Rabin, boss des keufs de son état, de libérer le monde de sa présence. On attend avec impatience les nouvelles des jours suivants… Entretemps, chez Monop’ de Couronne, on peut pecho assez facilement du champagne !

Feu au tribunal ! Dans la nuit du lundi 8 avril, quelqu’un a mis le feu au Tribunal de commerce de Beauvais. Une vitre du greffe a été cassée et un engin incendiaire a été lancé à l’intérieur. Malheureusement, le tribunal continue son activité, bien que des dossiers soient partis en fumée.

● Un architecte de Vinci obligé de se mettre au vert. Fin mars dernier, Jacques Ferrier, architecte choisi par le groupe Vinci pour participer à l’élaboration du nouvel aéroport prévu à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, « l’un des architectes les plus engagés en matière de développement durable » d’après les promoteurs de ce nouveau tas de béton, a retrouvé le hall de son agence (77 rue Pascal, Paris 13e) repeinte à l’aide d’extincteurs. Les couleurs? Vert comme le bocage, marron comme la m...

 ● Paf les matons ! Quatre matons de Bois-d’Arcy sont reconnus par d'anciens détenus dans une boîte de nuit des Yvelynes le 17 février, ils sont copieusement tabassés.

● Paf les syndicats de matons ! Le 28 janvier et le 3 février, les vitres des locaux CGT des 19e et 20e arrondissements ont été défoncées en réponse aux protestations des matons qu'elle syndique, et en solidarité avec les prisonniers en lutte de Roanne et d'ailleurs.


● Mais qui peut bien en vouloir aux banques ? Dans la nuit du 10 février, la quinzaine de distributeurs de banque de la rue de Belleville s’est retrouvée dans l’impossibilité de fonctionner grâce à de la colle dans la fente qui prend la carte.

● Elle fait mal hein ta lacrymo ? Le 8 mars dernier, une quarantaine de jeunes trublions s’introduisent de force dans le MacDo du centre commercial de Saint-Quentin-en-Yvelines. Les flics interviennent mais quelques minutes plus tard, un nouvel affrontement éclate devant un magasin. D’après les flics, « L’un des jeunes a projeté une adjointe de sécurité contre la voiture alors qu’elle menottait un autre suspect. C’est alors que celui qui avait réussi à se libérer a donné un coup de poing dans l’extincteur à gaz lacrymogène tenu par un autre policier. » La flic reçoit alors la bombonne qui lui explose à la gueule, elle est sérieusement brûlée au visage et aux yeux.


Coupures

● 14 janvier  : Pas de courant pour les bourges ! Dans la nuit, un incendie s’est déclaré dans un poste ERDF de Levallois-Perret et a privé d’électricité jusqu’à 70 000 foyers de Levallois et Neuilly.
● 14 février  : à cause d’un accident sur un transfo, une partie du quartier du Chaperon vert, à Arcueil, a été privé d’électricité pendant quelques 24h. Idem comme ci-dessus.
● 24 février  : l’incendie d’une installation électrique le long de la ligne U (La Verrière-La Défense) du Transilien bloque complètement la circulation des trains. Une armoire électrique et informatique qui commande les feux de signalisation, les aiguillages et les systèmes de sécurité est partie en feu. Aujourd’hui, pas de taffe  ! Et demain, le bus… ou non  ?
● 4 mars, encore à Arcueil  : un pâté de maison reste sans électricité à cause d’un câble souterrain brulé.
● 5 mars, Créteil et environs  : 60 000 clients EDF sans électricité durant une heure. Court-circuit sur une ligne à très haute tension enterrée dans le sol, probablement à cause d’un coup d’excavatrice sur un chantier de travaux routiers. Le courant est remis en raccordant le réseau à une autre ligne THT.

Brèves

Nouveau projet pour divertir les pauvres, la mairie socialiste du XIXe a décidé d'installer 7 salles d’art et d’essais à la porte des Lilas pour la fin 2011. « On espère créer avec ces futurs cinémas un cœur battant pour ce secteur, un lieu de convergence entre Paris et les communes limitrophes » assure François Dagnaud, premier adjoint (PS) du XIXe. S'inspirant du modèle du MK2 des quais de seine à Stalingrad/Jaures, ils espèrent ainsi faire baisser la délinquance et les trafics. Mais nous ne sommes pas dupes, ni terrain de foot, ni politique, ni urbanisme culturel ne calmeront notre rage.


Dernièrement, des directives ont été données dans plusieurs départements par des préfets pour que les sans-papiers ne puissent pas accéder aux « centres d’hébergement d’urgence », d'immondes taudis dans lesquels se protéger du froid quelques heures. Il s'agit de resserrer l'étau sur les sans-papiers, à l'heure où de nombreuses personnes crèvent du froid dans la rue, dans un silence glacial.


Dimanche 26 décembre à Montreuil, des inconnus s’en sont allés dire leur façon de penser à ceux qui s’enrichissent sur notre misère, en l’espèce, des agences immobilières. Trois d’entre elles ont vu leurs serrures sabotées à la soudure à froid, enrichie de petits bouts de bois, et leurs façades maculées de tags : « Nik les proprios », « Nik la propriété », « Père Noël, je voudrais qu'il n'y ait plus de prisons du tout », « spéculateur de la misère », « Liberté pour tous », « Feu aux prisons ».
C’est bien là les seuls cadeaux qu’ils méritent.

A Argenteuil. Un supermarché Franprix et ses 1500 m2 de marchandises partent en fumée, le 26 décembre, un jour après la grande communion de fin d’année. Un coup de colère inattendu du Père Noël ? Il serait monté sur le toit, puis, en guise de cadeaux, aurait déversé un beau petit paquet de cocktails Molotov, ravageant ce grand temple du capitalisme, et faisant tomber en larmes ses adorateurs. Adorateurs qui réclament illico la mise en place d’un commissariat juste en face. Quelques semaines auparavant, le magasin avait été pillé par une quinzaine de personnes peu soucieuses de passer par les caisses. Rebelote quelques jours plus tard, avec le double de joyeux participants. Enfin, le 8 décembre, c’est la voiture du gérant qui part en fumée, en guise de cerise sur la gâteau.

Voilà le genre d’illuminations qui réchauffe nos cœurs. Vivement la nouvelle année !


Le dernier week-end précédant Noël, les flux d’argent ont été perturbés par de vilains profanateurs, qui ont englué quelques distributeurs automatiques de billets des quartiers bourges de la capitale. Voici le communiqué anonyme retrouvé sur le net:
« Comme DAB. Dans la nuit de vendredi 17 à samedi 18/12 à Paris, une dizaine de DAB ont été sabotés à la colle forte (fente + clavier) dans le quartier des grands magasins, la veille du jour où ces derniers réalisent leur plus gros chiffre d’affaire de l’année. Mort au père noël ! Vive l’anarchie ! »







En 2010 dans toute la France, c'est 42 000 voitures qui ont été incendiées, un sport national bien plus passionnant que le foot. La moyenne s'élève donc à 115 bagnoles cramées par jour. Vous aussi participez au concours, choisissez bien vos cibles et faites péter les stats ! Bonne année 2011 à tous les flambeurs.




Un homme de 20 ans a été arrêté à Paris, accusé d'avoir effectué en 18h chrono, un peu moins de 200 appels d'insultes pour encombrer les lignes de plusieurs commissariats de police (5e, 15e et 8e arrondissements, Villepinte, Bagnolet, Pantin, Aubervilliers), ainsi que des casernes de pompiers militaires des 15e et 10e arrondissements. On remarquera que les hôpitaux n'ont pas été visés par cette petite attaque téléphonique, pour preuve que les cibles n'ont pas été choisies par hasard. Il a été interpellé à sa sortie du tribunal de grande instance de Paris où il était convoqué le jour même. Chacun sa façon de saboter le système et ses laquais à sa petite échelle, en voici une autre, félicitation pour la créativité ! (Mais pensez quand même à ne pas le faire de chez vous) Bien sur, ne pas supporter l'oppression est traité comme un symptôme de maladie, c'est pour cela qu'il a été interné de force à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. Bon courage l'ami !


L'installation de caméras de vidéosurveillance dans les transports n'est pas que dissuasive. Chaque mois, la police demande environ 500 fois leurs bandes à la SNCF ou à la RATP. Dans 60 % des cas, il s'agit d'affaires qui se sont déroulées sur les réseaux ferrés, ce qui veut dire que dans les autres, ces caméras ont permis de retrouver des gens en lien avec des affaires liées à l'extérieur. N'oublions pas que la bleusaille est toujours aux aguets, même si elle n'est pas systématiquement efficace : des caméras peuvent être hors-service (ou mises hors-service), et un bon nombre d'entre-elles laisse des angles morts. Ne l'oublions pas.

En bref...


- Fin mars à Corbeil-Essonnes, dans la cité des Tarterêts, quelques policiers de la BAC se pensant malins patrouillent dans une voiture banalisée. Là, ils sont pris d'assaut par une trentaine de personnes, qui leur balancent diverses choses, dont de beaux gros parpaings. Un ou plusieurs de ces cadeaux atterrit dans la vitre de la voiture qui explose, blessant un keuf aux yeux. Des renforts seront nécessaires aux policiers pour reprendre l'avantage et arrêter une personne.

- Vandalib', suite. Dans la nuit du 5 au 6 avril dernier à Créteil (Val-de-Marne), six voitures du dispositif Autolib' sont volontairement aspergées d'essence et livrées aux flammes, tandis que les bornes de la station sont également brisées. Cette attaque serait une réponse à de récentes descentes de la police dans le quartier. Un jour avant, des affrontements avaient eu lieu contre les flics venus faire un contrôle, et deux d'entre eux étaient restés blessés dans la mêlée, à laquelle de nombreux habitants du coin s'était joints.

- Le 18 avril dernier à Bagnolet, deux véhicules de la Croix-Rouge, qui participe à la gestion des camps de rétention pour étrangers et des zones d'attente avant l'expulsion, sont incendiés. Plus tard un communiqué revendique l'attaque et conclut en ces termes : « Face au terrorisme d’État, continuons de propager la révolte et nos mauvaises intentions. ». Une manière parmi d'autres de montrer que ni flics, ni justice, ni prison ne pourront étouffer nos révoltes, à l'heure où six camarades sont passés en procès sous juridiction antiterroriste du 14 au 22 mai, accusés notamment de tentative d'incendie contre un véhicule de la police, de sabotage contre les voies ferrées, de transport de fumigènes artisanaux...
- Dans la nuit du premier mai, le distributeur automatique de billets de l'agence Banque Populaire, située rue Estienne d'Orves au Pré-Saint-Gervais (Seine-St-Denis), a été incendié. Un communiqué revendiquant l'attaque est publié sur internet et rappelle que « la meilleure défense, c'est l'attaque ! » et qu'« aucune répression n'arrêtera nos mauvaises intentions ».

- Dans la nuit du 19 au 20 mai, le centre des impôts de Vigneux-sur-Seine (Essonne) est ravagé par les flammes. Pas loin de 80 m2 de bureaux sont réduits en cendres, et le centre doit fermer plusieurs jours. Les flics constatent des « traces d’effraction » sur une fenêtre, signe que l’incendie est volontaire. Bien joué.

- Etampes : le contrôle ne passe pas. Le 15 mai, en plein après-midi, les flics tentent de contrôler un groupe de jeunes gens posés dans un hall d’immeuble du quartier de Guinette à Etampes (Essonne). C’est la baston : les jeunes se rebellent, insultent les flics, un des mercenaires en uniforme chute à terre. Deux personnes sont embarquées, mais un de leur pote revient à la charge en caillassant les schmits. Une des pierres fait mouche sur le crâne d’un agent, mais le vaillant assaillant est lui-aussi arrêté après l’arrivée de renforts policiers. Le syndicat de flics Alliance commente : « Cette situation n’est plus tolérable, il faut sanctionner ces individus de manière exemplaire et dénoncer ainsi cette violence gratuite envers les agents de la force publique et l’autorité de l’Etat ». Coco, y’a pas de « violence gratuite » contre l’Etat, juste une violence nécessaire, celle d’une révolte nécessaire.

- Massy : responsables ou non, les flics sont haïs. Dans la nuit du 23 au 24 mai, deux personnes chutent d’une moto à Massy (Essonne) ; le conducteur meurt, le passager est grièvement blessé. Dans la foulée, une rumeur met en cause les flics, et il n’en faut pas plus pour que des affrontements démarrent dans le quartier des Grands Ensembles, qui vont durer plus d’une heure. Des voitures sont défoncées et retournées pour bloquer les rues, des poubelles incendiées. Il faudra l’intervention d’une grosse centaine de keufs (BAC, CRS, compagnies d’intervention et de sécurisation) pour ramener la paix. La nuit suivante, rebelote, avec cette fois des jets de boules de pétanque et des tirs de mortiers sur les bleus. Deux jours plus tard, c’est un gymnase qui part en fumée. Celui-là même qui, ironie de l’histoire, remplaçait un autre gymnase incendié lors des émeutes de 2005. La même nuit, la vitrine d'une agence d'assurance est défoncée.


- Le 25 juin, cinq flics en civil pensant pouvoir se balader tranquillement dans un supermarché à Sceaux (Hauts-de-Seine) sont reconnus par trois personnes qui les attaquent. Un premier flic est blessé à l'omoplate par un coup de tournevis habillement porté. Dans la baston qui suit, cinq autres keufs venus en renfort sont aussi blessés. Les trois personnes se font finalement choper et placer en garde-à-vue.



En bref...

Le 7 septembre 2011, un ouvrier du bâtiment, employé à refaire le garage du commissariat du XXe arrondissement, a subtilisé la sacoche d'un flic peu concentré. Elle contenait notamment sa carte de réquisition, sa médaille de police et sa carte bancaire (détruite par le voleur). Les images de la vidéo-surveillance du commissariat ont permis d’identifier l’auteur du vol qui a reconnu les faits. Par souci d’éducation, un énième juge a prit la décision de le condamner à trois mois de prison ferme.
Moralité judiciaire: volons nous entres pauvres plutôt que de voler ceux qui nous pourrissent la vie.

Au début de l’été dernier, le commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) a été visé par plusieurs cocktails Molotov en réponse à des arrestations. En effet, ce commissariat avait déjà été l’objet d’une première attaque qui avait conduit aux arrestations de neuf personnes. L’offensive aurait été menée par une vingtaine de jeunes armés de mortiers, de barres de fer et de différents projectiles, pour protester contre le déploiement récent d’une des brigades spécialisées de terrain (BST) qui ont succédé en août 2010 aux unités territoriales de quartier (Uteq). On connaît bien la BST à Belleville, puisqu'une BST a été tout spécialement crée pour ici aussi. Sur les neuf personnes interpellées, quatre mineurs ont été libérés avec une convocation devant le juge des enfants, à laquelle ils ne se sont pas rendus. Sur les cinq restant en garde à vue, quatre ont été libérés et leur dossier a été classé sans suite. Un majeur a par contre été déféré.

Depuis un an, 210 opérations de police ont été organisés aux abords de la place Stalingrad, dans le XIXe arrondissement. Depuis le 14 février 2011, elles ont lieu tous les jours en soirée, souligne la préfecture de police. Laquelle affirme que « la délinquance a baissé sur le secteur : le nombre de faits constatés en septembre 2011 équivaut quasiment au quart de celui de 2010, soit 13 contre 50 ». Attention donc à tous les amants de la nuit, Stalingrad = chasse à l'homme.

Lundi 5 septembre 2011, les responsables de l’église Saint-Ambroise ont découvert que leur usine a soumission avait été victime d’un vol. La porte de la sacristie a été défoncée, et les deux troncs, ces réceptacles où les fidèles laquais peuvent déposer du fric sur le compte du pape, se sont volatilisé, comme par miracle. Le montant dérobé ne peut pas être estimé, il dépend des dons effectués aux dernières messes. « Quoi? Une de mes fabriques d'esclave dérobée? » s'exclame Jesus, il en tombe de sa croix.

Jeudi 6 octobre 2011, une perquisition des cow-boys de la BAC est partie en vrille dans le quartier. Après avoir arrêté six personnes, les flics ont réalisé une perquisition dans un appartement du Xxe, mais les occupants du lieu ont réagi et ne se sont pas laissés faire, brisant la routine des perquisitions matinales dans le quartier. Une femme aurait frappé un maître-chien, tandis que d’autres résidents auraient frappé le chien. Les renforts demandés ont, eux, essuyé des jets de pierres, dont un auteur présumé a été interpellé. Au total, huit personnes ont été interpellés dans cette affaire, dont une femme qui aurait mordu un policier. Cinq policiers auraient été légèrement blessés, c'est déjà ça !

Dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 novembre 2011, l’école Binet, dans le XVIIIe arrondissement de Paris a vu une de ses fenêtres brisée et une porte fracturée. Un coffre fort a également été dérobé. Les joyeux écoliers seront pour une fois rentré de l’école avec le sourire.

Fin octobre, à Stains (Seine-Saint-Denis), une patrouille de police, arrivée pour sécuriser le quartier du Clos-Saint-Lazare, a été la cible d’un tir de mortier d’artifice, qui a fait exploser la vitre de leur voiture, blessant au passage deux bâtards de la BAC. Ces derniers, blessés à la tête par les éclats de verre, ont du être transportés d’urgence à l’hôpital.
Le 3 octobre, un homme meurt dans le quartier disciplinaire de la prison de Nanterre, où il est retrouvé pendu. Il était placé là pour avoir tenu tête aux matons. Suite à cet énième assassinat de l’administration pénitentiaire, des émeutes ont eu lieu dans le quartier du Luth à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), d’où venait Jamal Ghermaoui. Le 20 octobre, un de ses frères est interpellé dans le même quartier, accusé d’avoir tenté d’incendier des voitures. Une semaine plus tard, un maton affecté au quartier disciplinaire de Nanterre se mange un guet-apens alors qu’il se rend à son sale travail. Deux individus attaquent la voiture à coups de barre de fer et le menacent de mort avec une arme, faisant référence à la mort de Jamal. Les vengeurs masqués doivent prendre la poudre d’escampette lorsque d’autres matons arrivent au secours de leur porc de collègue. Comme on dit : ni justice, ni paix ; ni oubli, ni pardon.
    Le 10 octobre en pleine journée, à Grigny (Essonne), un individu cagoulé tire au fusil de chasse sur un fourgon de CRS stationné dans le quartier de la Grande-Borne. Les flics ne doivent leur salut qu’à la porte arrière du véhicule, qui a encaissé la balle. Les syndicats de flics s’alarment « d’un acte loin d’être isolé ». C’est sûrement vrai, et c’est tant mieux.
Fin septembre, huit personnes sans papiers enfermées au centre de rétention de Vincennes se sont fait la belle. L’un d’entre eux s’est malheureusement fait choper peu après. Quand aux sept autres, ils courent toujours. Ils avaient réussi à briser une vitre (soi-disant incassable) de leur prison à l’aide d’une porte dégondée. Une bonne belle à eux !
Black-out numérique. Fin septembre, un audacieux sabotage a privé de télé, d’internet et de téléphone quelques 15 000 abonnés de Numericable à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et dans le XVIIe arrondissement, et ce pendant plusieurs heures. Trois cent fibres optiques enterrées à 10 mètres de profondeur ont été habilement sectionnées, obligeant l’entreprise à réparer l’installation, en ressoudant une par une les fibres coupées. A chacun sa fibre !
Début octobre, un jeune homme s’est pris 300 euros d’amende pour « destruction du drapeau tricolore ». Jugé au TGI de Bobigny, ce dernier a aussi écopé d’un mois de prison avec sursis pour avoir baffé un flic lors de son arrestation. Le soir de la Saint-Sylvestre de l’an dernier, il avait eu l’ivresse plutôt inspirée (ce qui est assez rare), puisqu’en sortant énervé du commico de La Courneuve, il avait arraché puis piétiné le torchon bleu-blanc-rouge, avant de menacer de le cramer. Il ne sera ni le premier ni le dernier à le faire, et puissent tous les drapeaux nationaux connaître la même mort.
Des pirates informatiques ont publié les adresses privées, numéros de portable, coordonnées et données personnelles de plus de 1 000 dirigeants et parlementaires UMP ainsi que leurs collaborateurs : Députés, sénateurs, députés européens, membres de cabinets, chargés d’études, collaborateurs de ministre... 1 330 adresses e-mail sont concernés par cette fuite. Les hackers annoncent : « Tous ces corrompus, minables et vendus, En hommage à CopwatchIDF, censuré, A tous les gardés-à-vue, Aux banlieues karcherisées, Aux manifestants battus, [...] Aux demandeurs d’asile ignorés et matraqués, Aux Roms stigmatisés, traqués et expulsés, A toutes les victimes de l’UMP: Nous vous livrons leurs coordonnées..
Œil pour œil, dent pour dent. »

Brèves - décembre 2014

Et vlam, le poste de police ! La nuit du 17 au 18 novembre, un poste de police du XIème arrondissement (10 rue Camille Desmoulins) perd ses vitres, signe de la haine diffuse contre la vermine policière et le monde qu'elle protège. Dans le même temps, le pare-brise d'un camion de la mairie de Paris est aussi réduit en miette. Une pierre deux coups...

Et bim, le centre de recrutement ! La nuit du 26 au 27 octobre, les vitres du centre de recrutement de l'armée à Saint-Denis (93) volent en éclat. Un geste minimal de haine contre les assassins en treillis...

Et vrouf, le constructeur de taules (et la rénovation urbaine) ! Dans la nuit du 1er au 2 novembre, des bureaux et vestiaires d'un chantier dirigé par la société Outarex (filiale de SPIE-Batignolles, constructeur notoire de prisons) partent en fumée à Poissy (78). Le feu semble avoir été bouté volontairement.

Et crame, le bahut ! Le 10 novembre, les blocages de lycées en région parisienne prennent un tour plus chaud : les poubelles entassées devant plusieurs bahuts de Saint-Denis et Saint-Ouen (93) sont cramées, et les flammes commencent à lécher les façades des édifices républicains. A Saint-Denis, la même journée, une centaine de personnes (lycéens ou pas, on s'en fout!) déboule dans la ville, brisant vitres de commerces et de bagnoles, et tente de forcer quelques magasins.

Dans la gueule de ceux qui veulent canaliser la révolte Le 13 octobre, une manifestation contre la police composée majoritairement de lycéens part de Nation et déborde le service d'ordre de la FIDL (syndicat lycéen) pour aller emmerder une autre manifestation, elle composée de policiers et appelée par le syndicat Alliance. Bloqué de nouveau par des flics (en uniforme cette fois), le cortège change finalement de direction pour rejoindre la fac de Tolbiac. Tags, fumigènes, pétards et slogans s'enchaînent, les gros bras de la FIDL ainsi que des voitures de flics sont caillassés, la devanture des bureaux de la préfecture est aussi attaquée.

Et, pshiit, les collabos ! La nuit du 22 au 23 octobre à Paris, les pneus des véhicules de plusieurs collabos sont crevés : un utilitaire Challancin (qui fait sa thune avec le nettoyage dans les centres de rétention), une voiture SCNF (qui participe aux expulsions), 29 Vélibs (de l'enflure JC Decaux qui exploite les détenus), une voiture Orange (autre exploiteur de prisonniers), un utilitaire Vinci (qui construit des taules).

Et vlang les politiciens ! La porte vitrée de la permanence électorale de Nathalie Kosciusko-Morizet (au 17 rue Mouton-Duvernet, Paris XIVe) a fini en miettes la nuit du 13 au 14 octobre. NKM avoue que c'est même la troisième fois depuis septembre que sa permanence est visée par du vandalisme (des actes bien ciblés, donc) !

Et pour le maire... Le soir du 26 septembre à Villejuif (94), trois jeunes de 16 et 17 ans (malheureusement vite arrêtés) volent des ordinateurs et la sacoche du maire à l'intérieur de la mairie pendant le conseil municipal. Le maire dénonce des « actes inquiétants vis-à-vis de l’exécutif » depuis les élections municipales : en effet des véhicules municipaux et une poubelle ont déjà été brûlés.

Et (re-) bling pour les flics à Corbeil ! Déjà pris pour cible le 17 octobre dernier aux Tarterêts à Corbeil-Essonnes (91), les schmits se font une nouvelle fois tomber dessus le 24 du même mois : trois flics à l'hosto suite à ce caillassage.

Et paf, la faf ! Le 27 octobre, alors que la sinistre Marine Le Pen revenait de ses courses dans un supermarché de La Celle-Saint-Cloud (78) (où la dite facho vient d'acheter une maison...) et pensait repartir tranquille, un groupe de jeunes, après s'être renseignés pour être sûrs qu'il s'agissait bien de la présidente du FN, bombarde sa voiture de pierres. A part le véhicule, il n'y a malheureusement pas eu de blessé-e parmi les occupants...

Brèves - octobre 2014

Trois fois feu ! Début d'automne brûlant pour les collabos : le 26 août le feu est bouté à trois utilitaires et un camion de la mairie de Paris rue Pétion (11e) ; le 11 septembre, c'est au tour de Vinci (constructeur et gestionnaire de prisons et centres de rétention) d'avoir le feu aux fesses : une de ses camionnettes s'enflamme rue Haxo (19e) ; enfin le 17 septembre, une voiture d'Eiffage (autre constructeur de taules), stationnée quai de la Garonne (19e) est cramée. Feu, feu, feu aux prisons !

Ni flics ni éducation ni médiation culturelle – De la suite dans les idées contre la domestication et le contrôle dans le quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes (91). La nuit du 5 au 6 octobre, ce sont deux voitures-bélier incendiées qui sont propulsées, l'une contre une école, l'autre contre une médiathèque. Suite aux incendies, les deux infrastructures de l'Etat doivent fermer. Rebelote la nuit du 19 au 20, même cible et même méthode, contre un autre groupe scolaire. Entre-temps, le 17, toujours aux Tarterêts, une équipe de la BAC bloquée dans une impasse se fait tomber dessus par une vingtaine de personnes qui les caillassent ardemment : véhicule défoncé, trois flics blessés.

Les élus sur le gril ! Le 14 septembre, la voiture du maire de Vigneux-sur-Seine (91) est visée par un incendie volontaire. C'est pas la première fois que les gestionnaires de la ville sont dans le viseur : en 2012 et 2013 déjà, des bagnoles d'élus du conseil municipal avaient été la proie de flammes judicieuses.

Du feu pour les flics – Le bon geste au bon moment : début septembre à Poissy (78), alors que les flics municipaux ont garé leur voiture pour patrouiller à pied, ils doivent revenir en courant, constatant que le véhicule a été mis à feu. Poulets ralentis, désordre garanti ! Toujours début septembre, c'est à Villepinte (93) qu'un flic municipal repart à pied, après que sa voiture personnelle ait été cramée... pendant qu'il était en patrouille.

Des balles pour les yeux de l'Etat – Le 18 septembre à Compiègne (Oise), une balle atteint une caméra de surveillance à proximité d'un centre commercial. En plein dans le mille ! Quelques jours plus tôt dans la même ville, une autre caméra avait été purement et simplement dérobée.

Des gifles pour le préfet – Début septembre, le préfet de police de Paris, accompagné du directeur de la sécurité publique et de leur chauffeur, veulent jouer les cow-boys sur la butte Montmartre (18e) contre des vendeurs de bracelets. Mais les chefs de la maison Poulaga doivent sonner la retraite sous une pluie de coups de pieds, de poings et de gifles. Et pourquoi ne pas tresser des bracelets... autour du cou de ces messieurs ?

Des flammes pour les ordures – Le 11 septembre, cinq camions-bennes de Véolia (spécialisé entre autres crapuleries dans le démantèlement de centrales nucléaires) sont réduits en cendres à Sept-Sorts (77). L'incendie est clairement volontaire et les dégâts sont estimés à plus d'un million d'euros.

Des guet-apens pour les condés – Appelés au soir du 17 septembre pour une voiture en feu dans le secteur de la porte d'Italie (13e) ce sont d'abord les pompiers qui sont reçus à coup de projectiles divers. Les flics accourent ensuite dans le secteur de la porte d'Italie (13e). Aussitôt arrivés, aussitôt accueillis, et la bleusaille doit se retirer. Peut-être une vengeance pour un jeune blessé quelques jours plus tôt dans une course-poursuite.

Brèves - octobre 2013

Evasions !•
Deux belles évasions, à l'ancienne, depuis deux prisons pour étrangers en Île-de-France. Le 6 septembre quatre retenus du CRA de Palaiseau ont scié les barreaux d'une fenêtre. Trois d'entre eux sont parvenus à s'enfuir. Malheureusement le quatrième est mal tombé, s'est blessé et a été capturé. Le 1er octobre c'est depuis le Mesnil-Amelot qu'un gars se fait le belle, en escaladant les grilles à l'aide d'un drap. Bravo !

Sabotons la machine à expulser !•
Dans la nuit du dimanche 22 septembre, deux véhicules de la Croix-Rouge (un Peugeot 208 et un Peugeot Partner) sont partis en fumée, rue des Montiboeufs dans le XXe. La Croix-Rouge, tout le monde le sait, collabore à l'enfermement et à l'expulsion des sans-papiers. Un communiqué nous explique qu'il s'agissait d'envoyer un petit signe de complicité aux évadés des CRA de Palaiseau et de Vincennes, ainsi qu'aux mutins du CRA du Mesnil-Amelot et à tous ceux et celles qui luttent en taule.

...et à enfermer !•
Jeudi 3 octobre, au petit matin, le feu a été mis à une voiture de Vinci et à une camionnette d'Eiffage, rue du 8 mai 1945, à Pantin (93). Ces deux entreprises construisent des taules, alors bien fait !

Miracle !•
La bonne nouvelle fleurit sur les murs de l'église de Belleville ! Cette fois-ci c'est «  Dieu est mort, vive l’insurrection » et « La seule église qui illumine est celle qui brûle ». Nom de Dieu ! Au lieu de dire merci, les culs-benis, ébouriffés, ont porté plainte.

V'là la Municipale...•
Et voilà le parpaing qui a traversé la vitre et envoyé une fliquette trop curieuse à l'hosto avec un traumatisme crânien. Ça c'est passé fin septembre à Villeneuve-le-Roi (94), quand les flics ont voulu fouiner à côté d'un chantier...

Voler aux riches...•
Les ouvriers de PSA continuent leurs manifestations platoniques, jusqu’à la grève de la faim, pour continuer à être exploités. Mais il y a d' autres personnes, plus pragmatiques, qui choisissent des occupations plus efficaces. Le 3 octobre, quelqu’un a cambriolé la maison de Philippe Varin, patron de PSA, à Vésinet (78). Le soir, dans cette demeure qui ne connait pas la crise, manquaient bijoux et devises étrangères pour la somme de 500.000 euros…

Guet-apens à Mantes-la-Jolie
Une soirée en bonne compagnie. Une vingtaine de jeunes gens ont pensé à inviter aussi les keufs. Vers minuit du vendredi 31 août, ils ont caillassé deux bus, allumé une barricade sur une route du Val-Fourré (à Mantes-la-Jolie, 78) et ensuite ils ont attendu les keuf. A l'arrivé des bleus, voilà la fête : une pluie de pierres et un cocktail Molotov ! Dommage pour les quatre jeunes interpellés...

La horde sauvage•
A 15, il s'en sont pris à une horlogerie de luxe, sur la super-nantie Place Vendôme. Ils sont entrés, ont fracassé les présentoirs à coup de masse et de hache et ils ont volé une vingtaine de montres pour riches, ce qui fait une valeur d'un million d'euros ! Pour finir, ils ont jeté des fumigènes et se sont sauvés (tous sauf deux, malheureusement rattrapés par les condés). Pour les riches de la Place Vendôme, voilà un petit avant-goût de ce qui attend leurs boutiques, leur monde, un jour. Mais ce jour-là on ne volera pas les montres. On détruira toutes les montres et, avec elles, le temps comptabilisé, le temps de l'exploitation...

Brèves - septembre 2013

Mantes l’incendiaire
Ça chauffe à Mantes-la-Jolie (78). Deux incendies ont éclaté dans la nuit du 2 au 3 juillet. Sur le chantier d’une future école, deux « mauvais élèves » ont mis le feu à des palettes entassées à côté d’un engin de chantier. Au milieu des flammes il y avait deux bonbonnes de gaz ouvertes… le boom a été évité parce que les pompiers sont arrivés en vitesse. En même temps quelqu’un a bouté le feu à deux voitures garées dans le parking souterrain du centre commercial du Val-Fourré. L’incendie a endommagé les installations électriques, empêchant à quelques 20 commerces (sur 80) d’ouvrir, mercredi matin. L’école en barbecue, pas de boulot et pas de courses : chaque âge saccage sa cage !


Ni oubli ni pardon
C’était l’appel d’une manif en souvenir de Clément Méric, tué le 6 juin par un facho. Dimanche 23 juin, des milliers de personnes ont défilé depuis Opéra, vers la Seine puis jusqu’à Stalingrad. A côté de ceux qui faisaient de la pub à leur parti ou syndicat, il y avait aussi pas mal d’enragé(e)s. Des personnes qui ne connaissaient pas forcement Clément, qui ne le considéraient pas forcement comme leur « compagnon ». Des personnes qui pensent que le fascisme n’est qu’un des visages morbides de ce monde d'ennemis de la liberté. Qu’il n’y a pas à choisir entre fascisme et démocratie, mais à les attaquer. Parce que les deux ne sont que la version brutale et celle peut-être moins brutale mais plus sournoise de la même domination. Des dizaines de banques ont eu leurs distributeurs de billets défoncés, les vitrines defoncées et taguées, les caméras obstruées. Tout le long du parcours, ces joujoux pour petits bourges que sont les Autolib', des sucettes publicitaires JCDecaux, des abribus RATP, des cabines téléphoniques ou des agences immobilières ont essuyé les coups de celles et ceux qui ont la haine de ce monde. Pas de pardon. Et ça ce n'est qu'un tout petit début.

Tel est notre antifascisme
La nuit du 18 juin, deux distributeurs de billets se sont fait défoncer entre Belleville et République, et un citoyen trop curieux a perdu une dent. L'action se veut dédiée à la mémoire de Clément Méric. Dans le communiqué : « L’heure est à l’attaque de ce monde qui produit les déchets fascistes et leurs faux ennemis démocrates ».

« Strike » manqué de peu
La nuit du 30 au 31 août à Gennevilliers (92), une patrouille de flics manque de se faire écrabouiller par un bloc-moteur de scooter pesant 5 kilos, lancé du haut d'un immeuble. Le coup gagnant n'est manqué que pour un mètre. Toi aussi tente ta chance !

A chacun son Velib'
Le cauchemar de JCDecaux et des bobos : l’an dernier, comme chaque année, 9 000 Velibs', sur un parc de 20 000, ont été volés ou dégradés, soit près d’un sur deux, explique la mairie de Paris sur son blog. Depuis son lancement, c’est près de trois fois le parc de vélos qui a été volé ou vandalisé. Dès 2009, soit deux ans après la mise en place du service, 18 000 vélos avaient été détériorés et 8 000 volés. A cette date, chacun des 20 000 Vélib’ parisiens avait déjà été remplacé au moins une fois, expliquait à l’époque JCDecaux à ses copains du Figaro. Le phénomène se concentre aujourd’hui essentiellement dans le Nord-Est parisien. Sur une zone couvrant les 18e, 19e, 20e arrondissements de Paris, Pantin, Aubervilliers et Bagnolet, une cinquantaine de stations sont concernées chaque jour, raison pour laquelle une vingtaine d’entre elles ont tout bonnement été fermées "jusqu’à nouvel ordre", créant un vide pour tous les bobos que rendaient libres des vélos mis à disposition par la mairie de saint-bobo. Courage à eux, et vive le vandalisme !

Et une pour les fascistes !
Une dizaine de jours après son inauguration, la permanence de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) des porcs du FN est visée par un bon vieux cocktail molotov le 15 juillet dernier, occasionnant quelques dégâts minimes, mais toujours sympathiques. Parce que ça fait toujours plaisir quand la bande à facho-populo s'en prend une !

La TV c'est de la merde !
Toujours à Boulogne-Billancourt, début juillet, un sexagénaire inspiré est arrêté après avoir jeté un seau rempli de merde dans la gueule de Claire Chazal. La scène s’est déroulée lorsque la journaflic quittait les locaux de TF1 au volant de sa voiture dont une vitre avait le malheur d’être ouverte. Claire connait donc maintenant le goût de ce qu'elle nous sert tout les jours au JT. Match nul, balle au centre.

Brèves - août 2014

• Contre les expulseurs et les exploiteurs... En réponse à l’arrestation d’une dizaine d’anarchistes en Italie, le dimanche 8 juin, 8 distributeurs de banque ont été sabotés à la mousse expansive ou au marteau et deux agences immobilières ont perdu leur vitres, au Pré-Saint-Gervais et à Pantin (93).

•… et contre les engrenages de la société carcérale Les 13 et 18 mai, deux véhicules de ONET Sécurité et de SPIE (participant à l’industrie nucléaire et du contrôle, entre autres avec les caméras de Paris) crament à Paris XIXe et Montreuil. Le 24 juin c’est le tour d’un camion de Bouygues, constructeur (et gestionnaire) de taules et centres de rétention, de partir en fumée à Pantin (93).

• À pieds c’est encore plus écolo ! Fin mai, 27 bus de l’entreprise Keolis, qui d’habitude trimbalent riches et touristes depuis l’aéroport de Roissy jusqu’aux hôtels et vice versa, nous ont quittés... Il ne reste plus que des épaves calcinées, dans le dépôt du Mesnil-Amelot (tiens, juste à côté de la taule pour sans-papiers - est-ce que ces mêmes bus ont aussi emmené des personnes vers l’expulsion ?).   Aux Lilas ce sont trois Autolib’ qui partent en fumée et à Paris 453 Velib’ ont eu leurs pneus crevés (pareil pour 8 véhicules de la Mairie). À pieds, les bobos ! C’est encore plus écolo ! Et quelques pertes pour les entreprises qui, comme JCDecaux, exploitent les détenus.

• Change de taf ! Jeudi 4 juin vers 18h20, un gardien de la prison d’Osny est reconnu dans les rues de Cergy (Val d’Oise) par six individus qui le frappent au visage et caillassent sa voiture avant de s’enfuir. Une juste rétribution pour son travail !

• Amour et Molotov au tribunal - Vendredi 27 juin avant le lever du jour, une poubelle en feu et un cocktail Molotov sont jetés sur le tribunal de grande instance de Créteil, au niveau de la porte métallique servant lors des transferts de détenus. Probablement une déclaration d’amour à la libérté !

• D’un feu deux coups, l’urne et l’école - Le 25 mai ont eu lieu les élections européennes où l’école Roland-Dorgeles située à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) a servi, comme bien d’autres lieux d’encasernement des enfants, de bureau de vote. Mais la nuit suivante, une tentative d’incendie du bâtiment a eu lieu au premier étage, l(es) incendiaire(s) ayant au préalable forcé une issue de secours pour s’introduire dans ce triste établissement.

• ACAB - Personne n’aime les flics et parfois certains le démontrent de façon « chaleureuse ». Ainsi, fin mai, quelques intrépides caillassent la BAC qui est en train d’effectuer un contrôle routier à Athis-Mons (91). Ils tiennent bon aussi face aux renforts des bleus, mais au final trois personnes sont interpellées. Mauvaise soirée aussi pour un équipage de bleus qui s’est aventuré aux Tarterêts, à Corbeil-Essonnes et qui a fini à l’hosto. Toujours en cette fin de printemps les keufs s’en sont sortis avec bien de la peine des multiples guets-apens qui ont émaillé le quartier de l’Oly, à Montgeron (91).
À Gennevilliers (92) dans le quartier du Luth, un jeune de 15 ans est arrêté en train d’essayer d’incendier deux pelles mécaniques sur un chantier (les flics l’auraient repéré grâce à des caméras de surveillance). Peu après sa sortie de garde à vue le vendredi 23 mai, il est de nouveau arrêté en train de caillasser des flics avec un ami. C’est apparemment en réponse à ces arrestations que quelques personnes auraient tiré au mortier sur le commissariat dans la soirée. Face aux flics, pas d’attaque sans réponse !

• C’est le 14 juillet, vise les poulets ! Pour la fête du 14 juillet, des tirs de mortier ont pris pour cible le commissariat du XIIe à Paris, ainsi que celui de Choisy (94). À Argenteuil, les réjouissances ont duré trois nuits, avec feux de poubelles, pétards, tirs de mortier et jets de pierres contre la flicaille, dans le Val d’Argent et d’autres quartiers. À Villeneuve-la-Garenne c’est un feu de pallettes qui attire les bleus, de même qu’un feu de poubelles à Villiers-sur-Marne... et vlam ! Dans leurs gueules ! Une vingtaine de voitures sont cramées dans l’Essonne, tandis qu’à Gennevillers c’est une école qui s’embrase...

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Brèves

Dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 janvier, plusieurs antennes de la Croix-Rouge (rue des Couronnes, rue Haxo, rue de Romainville, rue Albert Thomas) ont été visitées, des tags aposés sur leurs façades, parmi lesquels "Feu aux C.R.A.", "Collabos", "Balances", "Liberté pour tous", "Bourreaux", "Les prisons en feu, la Croix-Rouge au milieu". La maison de la Justice et du Droit, rue du Buisson-St-Louis, a elle aussi eu droit à ses petites décorations : "crève l’Etat", "Crame la taule", "Liberté pour tous", "Nique la justice", "Feu aux prisons". Cette petite action a pour but de rappeler le rôle de la Croix-Rouge dans la bonne marche de la machine à expulser et à enfermer. (lu sur Indymedia)


Dimanche 27 février, Paris. Un petit geste de solidarité avec les enfermés des prisons spéciales pour étrangers (centres de rétention). La vitre du local du Parti Socialiste et sa porte volent en éclat rue Sarasate (15e), suivie des pare-brises avant et arrière d’une voiture diplomatique quelconque et d’une seconde de Sin & Stes (un des vautours du nettoyage qui s’engraisse sur le marché des centres de rétention), rue de la Convention. Cette action fait suite aux révoltes dans les prisons pour étrangers de Steenokkerzeel (Bruxelles, Belgique) et de Gradisca (Gorizia, Italie) qui ont été presqu’entièrement incendiés par des retenus. Ainsi que celui de Vincennes (Paris) . (lu sur Indymedia)


Mais quel est ce doux bruit de verre dans la nuit ? Ce verre qui se fissure et tombe même parfois à terre ? C’est par exemple, dans la nuit du 27 au 28 février à Paris, celui des vitres de la Croix-Rouge rue Lemonnier (paris-12), à côté du tag « collabo des expulsions ». C’est aussi celui des vitres d’une camionnette d’Eiffage (constructeur de taules) rue L. Frot, d’un garage Renault (exploiteur de prisonniers) rue Lepeu et d’une agence d’interim Synergie (exploiteur de sans-papiers) rue du Chemin Vert (paris-11). Contre la machine à expulser. (lu sur Indymedia)


Vendredi 4 Mars, à 10heure30, l’agence Air France de la rue Faubourg Poissonnière à Paris a été visitée par une dizaine de personnes. L’intérieur de l’agence a été tagué (« non aux expulsions » et « Air France collabore »), de la peinture a été déversée, des présentoirs ont été renversés et du matériel informatique brisé. Ce n’est pas la première fois que AF se fait pointer du doigt pour sa collaboration aux expulsions de sans papier, de plus elle n’hésite pas à livrer à la police et à porter plainte contre tout acte de solidarité avec les sans papiers. (lu sur Indymedia)


Dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 mars à Paris, des entreprises ont vu leurs devantures recouvertes de peinture rouge : La Poste de la rue Clavel, le Pôle Emploi de la rue Mélingue, le Crédit Lyonnais de Jourdain et les boutiques SNCF et Bouygues de la rue de Belleville. Les serrures de la boutique SNCF, du Pôle emploi et d’un magasin bio rue de Belleville ont été sabotées, les contraignant à retarder leur ouverture, voire à fermer pour la journée. Une voiture Vinci rue Alphonse Daudet, ainsi qu’une camionnette Avenance (Elior) rue Vercingétorix ont été incendiées. Deux pochoirs ont apparu : "Bouygues, en faire plus pour vous enfermer" et "SNCF, Un train d’avance sur la délation".
En effet, ces enseignes s’illustrent régulièrement pour leur participation aux côtés de l’Etat à la machine à expulser : Bouygues et Vinci en construisant des taules et des centres de rétention. Avenance en fournissant la nourriture dans les centres de rétention. Les banques et la SNCF en balançant des sans-papiers. Certaines de ces enseignes ont déjà été touchées l’année dernière et ces charognards n’hésitent pas à balancer celles et ceux qui luttent contre la machine à expulser. (lu sur Indymedia) 


 Dans la nuit du 8 mars une antenne de la Croix Rouge de la rue de couronnes a reçu une visite : des tags ont été déposés -« Croix Rouge complice de viol dans les prisons pour étrangers en Italie » ; « pour Joy »- et des vitres ont volé en éclats. L’histoire de Joy est une des milliers d’histoires d’abus, de violence et de racisme, qui existe vis-à-vis de femmes enfermées.Elle avait porté plainte contre le directeur du centre de rétention de Milan, Vittorio Addesso, pour tentative de viol. Ce porc infâme vient d’être relaxé grâce, entre autre au témoignage de M. Chiodini, responsable de la Croix Rouge de ce CRA. Dans ce témoignage crapuleux, Joy est définie comme une « nigérienne dangereuse », car elle a pris part dans les révoltes qui ont touché le CRA de Milan.Il est de domaine publique que la Croix Rouge collabore à l’enfermement, aux tabassages dans les prisons pour étrangers et aux expulsion de sans-papiers en Italie comme ailleurs. (lu sur Indymedia) 

Jeudi 19 mai 2011, rue Riquet, dans le 19e arrdt, une intervention policière s'est bien terminée pour une fois. Il s’agissait de mettre un terme à un barbecue, il s'agissait plus certainement de couper court à toute possibilité pour des pauvres du quartier de s'amuser un peu. 
Trois agents de sécurité (des vigiles) ont été tabassés par des personnes présentes et bien décidées à ne pas se faire emmerder cette fois-ci, puis une centaine de gens du quartier sont arrivés. Les agents débordés ont été sauvés par l’intervention d’une équipe de cowboys de la BAC du 19e. Malheureusement, deux personnes ont été interpellées à l’issue de ces échauffourées, mais l’un des vigiles souffre d’une fracture au bras droit.

Dans la nuit du 19 au 20 mai 2011, en solidarité avec la lutte des Tunisiens de Lampedusa à Paris et ailleurs, les pneus de 5 utilitaires de la Mairie de Paris ont été crevés, des tags ont été faits sur les voitures: « Vas-y toi-même dans ton foyer de merde Bertrand », « Tu cède ou la prochaine fois ça brule », « le maire et ses adjoints au poteau », « Lampedusa ! » et « Brule ! ». Pareil pour une voiture de la Croix-Rouge avec les tags: « Gérez les nonneries, pas les prisons » et « Matons ! ». Plusieurs 4x4 et bagnoles de luxe auront également leurs pneus crevés avec les tags: « envoie la note du garage à Bertrand, connard » ou « t’avais qu’à pas être riche ». Sur une voiture d'Eiffage: « Je construis des prisons, chiez sur mon pare-brise ». (lu sur indymedia) 

Dimanche 22 mai 2011 (et la veille) se tenait sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris le « village du Jasmin ». En fait une opération publicitaire organisée par la mairie et l’office du tourisme tunisien pour vendre la Tunisie aux promoteurs et aux touristes. Peu avant 16h, une cinquantaine de harragas et de personnes solidaires se sont invités dans cette opération de com’ pour la perturber. « Papiers, Liberté », « solidarité avec les sans-papiers », « Delanoë, premier des Benalistes » et autres slogans ont parcouru les stands, tandis que des tracts etaient balancés. (lu sur indymedia)

Brèves - mai 2014

• Une belle belle ! 
Il en avait marre de l’atelier JCDecaux où les détenus de la prison de Villepinte sont obligés de fabriquer des pièces détachées de Velib’ (sur ces vautours-là cf. Lucioles n.16). Il ne voulait pas attendre 2016 pour sortir. Il en avait marre de la prison, tout court. Il a saisi son occasion  : il s’est caché dans une camionnette qui sortait de l’atelier de la taule et s’est fait la belle, le matin du 2 avril. Manque de bol, les condés l’ont rattrapé le soir même. Try again, man !

• Vélib’ ? Psssshhhiiiiit ! 
D’après un communiqué, les pneus de 453 Vélib’ ont été crevés dans la nuit du 14 au 15 avril dernier, dans les Xe, XIe et XIIe arrondissements de Paris, ainsi qu’à Montreuil. Une manière de faire payer ces exploiteurs de prisonniers (voir brève ci-dessus...) de JCDecaux, qui font aussi travailler de force les mineurs accusés de dégradation ou de vol de ses vélos.

• Anti-élection ! 
A Mantes-la-Ville, dans les Yvelines, à cause des jeux de pouvoir entre deux listes de gauche, c’est le FN qui a emporté la mairie aux dernières élections. Cela a énervé pas mal de monde et...la nuit suivant les élections deux voitures de la mairie partent en fumée, provoquant aussi des ravages à la façade de la bibliothèque municipale.
Mais le FN est juste l’épouvantail qui cache le fait que tout pouvoir est haïssable. C’est ce qu’ont dû se dire aussi les anonymes qui ont défoncé les vitres des permanences PS des Lilas et de la rue de la Cour-des-Noues (Paris XXe), ainsi que de l’UMP de Montreuil, la nuit du 25 au 26 mars... Et bien sûr, « Voter jamais, se révolter toujours », comme disait l’un des nombreux et beaux tags qui sont apparus sur les murs des bureaux de vote de Bagnolet (93) la nuit précédant le premier tour de la mascarade !

• Visit beautiful Grigny... 
Comme toute la région parisienne, Grigny doit être « rénovée », c’est-à-dire qu’il faut faire des travaux pour y attirer les classes moyennes et chasser les pauvres, afin que des investisseurs immobiliers puissent en tirer encore plus de pognon. Mais... tiens ! Le feu est venu dire son mot le vendredi 28 mars, en emportant cinq pelleteuses et quelques engins qui devaient servir à « réhabiliter » le quartier de la Grand Borne ! Réhabilitez-vous vous-mêmes !

• Composte le contrôleur.... 
A vouloir racketter les pauvres à longueur de journée, en plus pour le compte des vautours de Véolia (par ailleurs bénéficiaire de l’industrie nucléaire), il arrive parfois que la monnaie de la pièce vous revienne en pleine face. C’est ce qui est arrivé à ce misérable contrôleur qui voulait rançonner les personnes de passage en gare de Lieussaint-Moissy (Seine-et-Marne) le 23 avril. Et les lucides voyageurs l’ont payé comme il se doit : en coups sonnants et trébuchants. Peut-être que le séjour à l’hôpital aidera celui-ci à se décider de changer de métier.

• Vincennes brûle toujours
 Le 14 avril, suite au tabassage d’une personne enfermée au centre de rétention par les flics, d’autres retenus entassent matelas et draps dans une cellule et allument le tout. Il faudra l’intervention des pompiers et d’une cinquantaine de flics en renfort pour stopper la révolte. Le soir suivant, des personnes solidaires se pointent à l’extérieur du centre en tirant pétards et feux d’artifice et aux cris de « Liberté »  ! En février dernier, une mutinerie avait déjà éclaté dans le centre.

• Une belle prise ! 
Le 28 avril, on apprenait que le parking de la direction de la police nationale dans le XIIe arrondissement, censée être un des bâtiments les mieux surveillés du pays, avait été visité. Une dizaine de voitures banalisées de la police se font défoncer leurs vitres, et dedans, les audacieux cambrioleurs trouvent quelques gyrophares et des systèmes de radios cryptées qu’ils embarquent en guise de butin.

Brèves - mai 2013

Je hais le pouvoir
5 avril, une quinzaine d’impacts sont relevés sur la permanence PS du 5e ardt. C’est le 2 mai que les vitres de la permanence PS du 4e étaient défoncées. En devanture, ses mignons petits militants avaient inscrit sur un tableau que « la violence politique est une atteinte à la démocratie ». Certes, oui. Atteignons donc la démocratie.

Je hais la police
Le 24 avril, des flics se font caillasser à Vigneux-sur-Seine (91), dans le quartier de la Croix-Blanche. Un pavé atteint un keuf à la tête et l’envoie à l’hosto dans un état grave. Les adroits caillasseurs restent inconnus.

Moi aussi, je hais la police
Soirée de week-end au centre de Paris. Un différend sur la route, un macho qui sort de sa bagnole et se dit agent de police (pas en service)… Il finit sa soirée dans une salle opératoire pour se faire recoudre foie et poumon. Brillante analyse d'un syndicat de flics : « C'est un acte de haine contre la police ». Trois personnes sont interpellées.

Trouve le bon câble !
Quelques coupures de câbles dans deux locaux techniques de France Telecom privent un millier d’abonnés de téléphone et internet le 25 avril à Saint-Germain-en-Laye et Maisons-Laffitte (78).

Occasions ratées…
Fin avril, un SDF qui faisait de la recup’ a trouvé un petit arsenal dans une poubelle, place Stalingrad. Un pistolet automatique, quatre grenades, des cartouches et une ogive de char, le tout parfaitement efficient. Les armes auraient appartenu à un collectionneur décédé, et la famille les auraient jetées. Malheureusement, le chiffonnier, en bon citoyen soumis, a appelé la police…

Un jeu d'enfant
Le 7 mai dans l'Oise, deux personnes âgées d'une quinzaine d'années sont soupçonnées d'avoir saboté la ligne de TGV Lille-Paris et ont été interpellées par les képis. Ils auraient déposé des plaques de béton sur les rails de la ligne TGV dans le sens Lille-Paris. Un TGV, qui effectuait un trajet entre Lille et Rennes, a été « fortement endommagé » après avoir heurté le béton vers 14h45. Il a été immobilisé sur la voie pour vérifier la rame et est ensuite reparti, à vitesse réduite, en direction de Paris. Cet acte a entraîné des retards de 30 minutes environ pour cinq TGV, et un train Lille-Paris a dû être supprimé. Comme quoi il ne suffit pas de grand chose pour perturber les flux de bétail et de marchandises, à part déguerpir plus vite.

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Brèves - mars 2014


●Feu aux collabos●
La nuit du 6 février, une camionnette d’installation de la fibre optique remplie de matériel électrique a été entièrement calcinée rue des Alouettes (XIXe). Elle appartenait à Orange, cette entreprise qui exploite les prisonniers. Le 11 février rue Carducci (XIXe), c’est au tour d’un utilitaire de l’entreprise SPIE (Société Parisienne pour l’Industrie Électrique). Cette entreprise est engagée à la fois dans l’industrie nucléaire, dans l’installation de la vidéosurveillance à Paris, et également dans le domaine de la fibre optique. Et de deux !
D’ailleurs, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a récemment rendu public le nombre de voitures brûlées en France en 2013, qui est de 34 441. Et il faut en plus prendre en compte que ce chiffre ne recense que le nombre de procédures ouvertes par la police et la gendarmerie, les pompiers comptabilisant eux toujours plus d’interventions.

• Sabotons la machine à expulser •
La Croix Rouge participe activement à l’enfermement et à l’expulsion des sans-papiers, en France et dans d’autres pays, par exemple par sa présence dans les Centres de rétention. C’est pour cela, et au passage pour saluer les révoltés du CRA de Vincennes et les personnes venues leur apporter de la solidarité [cf. article ci-contre], que les vitres de la Croix Rouge, rue Elisa Lemonnier (12e ardt.), se sont fait péter la nuit du 18 mars. Toujours en solidarité, dans la nuit du 19 au 20 janvier, trois Maisons de la Justice et du Droit ont eu leurs vitres défoncées : celle de la rue des Boucheries à Saint-Denis (93), celle rue du Buisson Saint-Louis (Paris Xe) et celle rue Bernard et Mazoye à Aubervilliers (93). Un tag « nique la justice » a été laissé sur celle de Paris. Sabotons la justice et sa machine à expulser, encore et toujours !

• Que brûlent les églises, que vive la Commune ! •
La Basilique du Sacre Cœur est le symbole de la répression féroce des insurgés de 1871, mise en œuvre par la toute nouvelle 3ème République.
Pour l’anniversaire de la Commune, le 18 mars, quelques anonymes ont eu la bonne idée de rappeler cela, avec des tags sur l’entrée de la basilique, aujourd’hui machine à sous attrape-touristes. Mais une église est toujours une église et la seule bonne église est celle qui brûle, comme ça a été écrit : « Feu aux chapelles » et « Ni Dieu, ni Maître, Ni Etat ». Et c’est si drôle de voir toute la classe politique s’en indigner !

●Tous à pied !●
Fin février, les deux candidats UDI et PS à la mairie de Viry-Châtillon (91) étaient ex-æquo... à pied. Un ou plusieurs inconnus ont eu la bonne idée de crever les pneus de leurs bagnoles. Comme dire qu’on aime pas les politicards...

●ACAB●
À partir du lundi 24 février, des émeutes ont éclaté trois nuits durant au Clos Saint-Lazare à Stains (93). Trois nuits de flics gazés, ciblés par des jets de bouteilles et autres projectiles, des feux de poubelles ; puis trois nuits de provocations policières, d’occupation massive du quartier par les bleus, de tirs de flashball. Le bilan serait d’au moins trois personnes interpellées, un homme âgé tabassé par les keufs, et deux flics blessés.
Le 13 février, le commissariat des Ulis, connu et reconnu depuis des années comme une cible de choix par les enragés du coin, a été attaqué à coups de pierres par une dizaine de personnes qui ont ensuite tiré des feux d’artifice. Le 10 mars au soir, il s’est mangé une nouvelle salve de feux d’artifice au cours d’une attaque éclair, qui n’a malheureusement causé aucun dégât sur l’odieuse structure du pouvoir. Ce n’est que partie remise…
Dans la nuit du 18 au 29 février à Élancourt (78), un individu a jeté un cocktail molotov sur une voiture de police garée devant le comico. Malheureusement, les dégâts sont restés minimes car les flics ont vite déboulé pour éteindre le feu. Un homme a été arrêté à 1h du matin sur la base des images des caméras de surveillance. Le 15 mars à Grigny, c’est une voiture de la BAC de Juvisy (91) qui se prend un cocktail et des pierres, et cette fois-ci personne n’a été interpellé malgré le déploiement immédiat de CRS dans le quartier.

●Ravages chez les fachos●
La nuit du 27 au 28 février, le local (appelé la Cambuse) du groupe néo-fasciste Mouvement Action Sociale et de la radio Méridien Zéro est entièrement parti en fumée. Du matériel de la radio a probablement été volé. Dans un communiqué, ces fachos dénoncent un climat hostile envers eux, avec de nombreuses dégradations de leurs locaux... espérons que ça continue pour faire taire une bonne fois pour toute ces idiots utiles de l’ordre et du pouvoir !

En bref...

Début février, une cinquantaine de détenus à la maison d'arrêt de Nanterre se rebelle, refusant dans un premier temps de rentrer en cellule. Ils passent ensuite à la vitesse supérieure, en saccageant un bureau des matons et en défonçant du matériel informatique. Il a fallu l'intervention des ERIS (bourreaux chargés de mater les révoltes en prison) afin de ramener un semblant de calme, tandis que des cohortes de flics se positionnaient autour de la taule au cas où. Quelle que soit la cause précise (chauffage défectueux, refus d'activité) ayant entraîné ce mouvement, tous les dégâts portés à ces foutus mouroirs sont une bonne chose.


Vers la mi-janvier, un ou plusieurs inconnus boutent le feu une première fois à une école maternelle à Suresnes (Hauts-de-Seine). Les pompiers s'amènent mais doivent intervenir sur un autre lieu, grâce à une fausse alerte, ce qui laisse le temps aux premiers d'achever leur bel ouvrage. L'école en question est inutilisable jusqu'à la prochaine rentrée. Il paraît que «s'attaquer à une école revient à porter atteinte aux valeurs mêmes de la République». Précisément...



Décidément, il ne fait guère bon porter l'uniforme à Grigny. Après les assauts incendiaires dont nous parlons plus loin dans le journal, voilà que les agents en redemandent. Le 15 février, alors qu'elle tente d'arrêter deux personnes dans la cité de la Grande-Borne, la flicaille se prend une belle volée de caillasses sur la tronche, et doit rebrousser chemin en grand désordre, jusqu'à se planquer dans un hall d'immeuble et appeler des renforts afin de s'en tirer indemnes. L'un des pandores aura toutefois l'arcade sourcilière amochée par les pierres.


Dans la nuit du 31 décembre 2011 au 1er janvier 2012, des gens se rassemblent devant la prison pour étranger de Vincennes aux cris de « Liberté pour tous ! ». De nombreux feux d'artifices sont lancés pour illuminer un peu la nuit et des retenus montent sur les grilles du CRA pour crier et communiquer. La même nuit, au moins deux feux ont été allumés à l’intérieur du centre. Un peu plus loin au même moment, à la Maison d’Arrêt de Fresnes, des feux d’artifices ont explosé devant le quartier des hommes et le mitard puis devant le quartier des femmes. Les cris de "Liberté" ont retenti de toutes part ! Dans le monde entier, des actions anticarcérales ont été réalisées devant des prisons, pour en finir avec toutes les prisons et donner un peu de courage à ceux qui la subissent.


La taule de Val de Reuil est le plus grand centre de détention d'Europe. 820 places et environ 200 surveillants. Deux agressions visant ces derniers ont eu lieu depuis le début du mois de février. Le 2 février, un gradé de l'AP a été attaqué par un détenu, frappé au visage. Le 6 février, un autre maton a été agressé. Des choses qui arrivent quand on enfile l'uniforme des assassins.


139 caméras permettent à la police municipale de garder un œil sur la ville de Meaux jour et nuit. Quatre de ces caméras de vidéo-surveillance ont été défoncées dans la nuit de dimanche à lundi 9 janvier 2012, dans le quartier A de Beauval. Les caméras ont été la cible de tirs d’arme de petit calibre. Un des appareils s’est retrouvé complètement hors service. A cette occasion, on apprend que la semaine précédente déjà, deux caméras à proximité du bâtiment Auvergne avaient été foutues hors d’état de nuire. Pour la municipalité de Meaux, ces attaques sont la preuve de l’efficacité du dispositif qui empêche les voyous de commettre leurs trafics et délits ; pour nous ces attaques montrent tout simplement que l'on aura beau tirer sur la corde, des individus finiront toujours par se révolter et détruire ce qui les détruit, comme ces maudites caméras (dont nous parlons plus loin dans ce numéro).